Totonho, déclaration d’artiste

« Je suis né et ai grandi dans la ferme de mes grands-parents dans l’État de Bahia, dans le nord-est du Brésil. Ils cultivaient des haricots, du maïs, du manioc, du tabac et une variété de fruits tropicaux. Le sol était fertile et vert, avec un rivière e des lacs riches en poissons. À côté de ferme, il y avait une immense forêt avec des plantes et des animaux indigènes, pleine de mystères …

O Nordeste Também é Brasil – 220 x 120 cm

Quand j’ai eu quatorze ans, ma famille a dû déménager à Salvador, la capitale de Bahia. À l’époque, il s’agissait d’une ville avec plus d’un million d’habitants. C’était un choc pour moi, culturel et psychologique. Le Brésil connaissait les pires jours de la dictature militaire et j’ai découvert le racisme, les préjugés et la répression. J’ai perdu mon innocence et j’ai commencé à voir le monde différemment.

J’ai subi un choc encore plus grand lorsque je suis retourné dans ma campagne quelques années plus tard. Rien n’était comme avant. En raison de l’ignorance des uns et de la cupidité des autres, la région avait été dévasté. Les arbres ont été coupés pour le bois et le charbon de bois, les forêts laissant place aux pâturages. Les conséquences terribles étaient déjà visibles: le rivière e les lacs étaient à sec, et les sols autrefois fertiles étaient devenus stériles. J’ai ressenti alors un énorme besoin de lutter pour la protection de la nature. Depuis lors, j’utilise la toile, la peinture et les pinceaux pour alerter les gens sur l’importance de la nature. J’espère que mes peintures auront un effet positif, et qu’alors un jour, la Terre-Mère pourra respirer et sourire à nouveau sans craindre cet animal qu’on appelle Homme.«